Le plaidoyer pour la reconnaissance de la RDRA

Qu’est-ce que le plaidoyer RDR Alcool pour Modus

Le plaidoyer c’est « L’activité consistant à influencer, à l’aide de leviers multiples, les lieux de pouvoir et de décision en vue d’obtenir des changements durables de politiques ou pratiques ayant un impact direct sur la santé des populations ciblées […] » (1)

Raison d’être de Modus Bibendi, le plaidoyer doit exister dès lors que l’on défend une idée, une position, une politique et des pratiques qui vont à contre-courant des opinions courantes ou dominantes. La RDR Alcool telle que définie par la Charte que nous avons rédigée nécessite donc que l’on active tous les leviers possibles pour favoriser son « acceptabilité sociale ».

Toute action en faveur de publics discriminés, stigmatisés ou exclus à quelque titre que ce soit ne peut se faire sans plaidoyer,
Tant que les représentations, discours et pratiques en vigueur légitiment, justifient ou reproduisent ces inégalités, il faut du plaidoyer.

Dans le cas de l’alcool (comme dans d’autres), ces postures discriminantes peuvent venir aussi bien des pouvoirs publics, des intervenants concernés que du grand public.

Modus Bibendi a été crée pour cela et son organisation vise à garantir sa totale indépendance (que ce soit à l’égard des pouvoirs publics et décideurs, des opérateurs et structures financées par l’état ou les collectivités , des intérêts prives, que ce soit celui des producteurs d’alcool ou des industries pharmacologiques…) afin de ne subir aucune contrainte ou pression entravant sa liberté de parole ou de position.

Notre plaidoyer vise ainsi à :

  • D’abord déconstruire la vision sur l’alcool, notamment lorsque que celui-ci pose problème : il n’y a pas de RDR Alcool sans repenser ses usages et ses fonctions
  • Ensuite, aborder autrement celles et ceux qu’on désigne comme ayant « un problème d’alcool » : malades ou pas malades, ils et elles sont capables de « penser » leurs usages, de faire des choix qui leur appartiennent et ne peuvent se voir imposer des solutions qui ne sont pas les leurs.
  • Soutenir les personnes concernées pour disposer en toute circonstance des mêmes droits et garanties en termes de libertés individuelles que n’importe qui, que ce soit dans leurs vie privée, sociale ou lorsqu’elles sont suivies par des institutions (d’aide, de soin, sous main de justice…) .
  • Les aider à pouvoir bénéficier lorsqu’elles le souhaitent d’une aide et d’un soin qui respecte leurs choix et droits, y compris si ceux-ci évoluent.
  • Soutenir toute personne intervenant auprès d’elles afin d’être entendues et « aidées à mieux aider », dans le respect des choix et contraintes de chacun-chacune. Qu’il s’agisse de proches, de professionnel-le-s, d’institutions ou d’individus autres, ils et elles doivent être soutenu-e-s pour ne pas subir, ne pas nuire (y compris en pensant bien faire) et agir selon leur souhait pour mieux accompagner les personnes en difficulté

Un plaidoyer campé sur deux jambes :

  • La première consiste à informer, discuter, échanger, apporter des connaissances et compétences adaptées aux besoins et aux publics (professionnels ou non) afin qu’ils s’approprient la RDR Alcool
  • La seconde consiste à dénoncer par tout moyen les entraves, atteintes et mesures discriminantes ou excluantes que peuvent subir les publics et les personnes au titre de leurs pratiques de consommations. Car il s’agit d’atteintes à la liberté, à l’égalité et somme toute une atteinte à la dignité entendue comme capacité de décider pour soi.

Car Modus Bibendi constate chaque jour la violence et la maltraitance que peuvent subir les personnes au seul titre de leurs usages et comment ces pratiques et discours, loin de régler « le problème » ne font que l’aggraver.

(1) Conseil d’administration de Médecins du Monde, 2007

Quelles types d’actions (avec exemples) ?

A venir

Comment soutenir le plaidoyer de Modus

  • Signer la Charte.
  • Diffuser ses supports (flyers, affiches et autres ressources (voir onglet « Ressources »).
  • Libérer la parole, les débats et les échanges autour des représentations, non-dits et autres « évidences qui n’en sont pas ».